La Bocca Della Verita [sous titres italiens]
« La Boccà della verità »
La légende
Depuis le Moyen Age, une croyance populaire romaine veut que toute personne soupçonnée de crime, de faux serment, d'acte grave dissimulé, fût soumise à « l'épreuve de la Bouche de Vérité », qui happait la main et arrachait les doigts, en cas de mensonge avéré.
A Rome, l'affrontement qui oppose la coalition des promoteurs immobiliers et propriétaires fonciers d'un côté, à celle des « coopératives d'autorecupero », adossées à des organisations de défense des locataires de l'autre (Unione Inquilini), structure sur un temps long l'évolution urbaine de la cité romaine. Pour les premiers, c'est la loi du profit qui prévaut. Avec pour conséquence le renvoi des précaires, toujours plus nombreux, en périphérie urbaine ; dans des espaces relégués, qui ne disposent pas des équipements nécessaires, qui font et fondent la ville. Pour les seconds, il s'agit à la fois d'éviter le gaspillage patrimonial public vacant (groupes scolaires, bâtiments publics divers...) en le recyclant au profit de populations victimes de processus de précarisation, d'expulsions et de ségrégation, tout en cherchant à refonder une ville plus solidaire et plus humaine. De manière symbolique, notre itinéraire au sein des coopératives romaines consiste à mettre les uns et les autres « à l'épreuve de la bouche de la vérité ».
Définition de l'« autorecupero »
La pratique résidentielle de « l'autorecupero » correspond à partir de 1998 à Rome et en région Lazio, à la mise en place de programmes de réhabilitation de bâtiments publics vacants et dégradés, de préférence situés dans les arrondissements centraux de Rome, afin d'y produire des logements dignes, abordables, qui répondent aux principales normes écologiques (enveloppe thermique des bâtiments, récupération-recyclage des eaux de pluie et usées, tri sélectif et recyclage des déchets ménagers, utilisation préférentielle de peintures biodégradables...) Dans ce cadre légal, le propriétaire public assure la charge de l'entretien des parties communes du bâtiment ; tandis que la coopérative intervient dans les logements, en constituant une « banque du temps », c'est à dire en ayant recours au travail de ses membres et de leurs compétences professionnelles. Les coopérateurs démontrent à cette occasion, leur génie technique ; c'est-à-dire tout un ensemble de compétences et de savoir-faire techniques, jusque là ignorés par les expertises légitimes. Avec l'autorecupero, des ménages et personnes seules, disposant de faibles revenus, souvent victimes d'expulsion, retrouvent un logement décent dans Rome, sur la base d'investissements financiers modiques (de 30 % à 50% en dessous des prix du marché).
A voir : Les coopératives d'habitants Sous la direction de Yann Maury
http://nl.bruylant.larciergroup.com/titres/125635_0_0/les-cooperatives-d-habitants.html
La légende
Depuis le Moyen Age, une croyance populaire romaine veut que toute personne soupçonnée de crime, de faux serment, d'acte grave dissimulé, fût soumise à « l'épreuve de la Bouche de Vérité », qui happait la main et arrachait les doigts, en cas de mensonge avéré.
A Rome, l'affrontement qui oppose la coalition des promoteurs immobiliers et propriétaires fonciers d'un côté, à celle des « coopératives d'autorecupero », adossées à des organisations de défense des locataires de l'autre (Unione Inquilini), structure sur un temps long l'évolution urbaine de la cité romaine. Pour les premiers, c'est la loi du profit qui prévaut. Avec pour conséquence le renvoi des précaires, toujours plus nombreux, en périphérie urbaine ; dans des espaces relégués, qui ne disposent pas des équipements nécessaires, qui font et fondent la ville. Pour les seconds, il s'agit à la fois d'éviter le gaspillage patrimonial public vacant (groupes scolaires, bâtiments publics divers...) en le recyclant au profit de populations victimes de processus de précarisation, d'expulsions et de ségrégation, tout en cherchant à refonder une ville plus solidaire et plus humaine. De manière symbolique, notre itinéraire au sein des coopératives romaines consiste à mettre les uns et les autres « à l'épreuve de la bouche de la vérité ».
Définition de l'« autorecupero »
La pratique résidentielle de « l'autorecupero » correspond à partir de 1998 à Rome et en région Lazio, à la mise en place de programmes de réhabilitation de bâtiments publics vacants et dégradés, de préférence situés dans les arrondissements centraux de Rome, afin d'y produire des logements dignes, abordables, qui répondent aux principales normes écologiques (enveloppe thermique des bâtiments, récupération-recyclage des eaux de pluie et usées, tri sélectif et recyclage des déchets ménagers, utilisation préférentielle de peintures biodégradables...) Dans ce cadre légal, le propriétaire public assure la charge de l'entretien des parties communes du bâtiment ; tandis que la coopérative intervient dans les logements, en constituant une « banque du temps », c'est à dire en ayant recours au travail de ses membres et de leurs compétences professionnelles. Les coopérateurs démontrent à cette occasion, leur génie technique ; c'est-à-dire tout un ensemble de compétences et de savoir-faire techniques, jusque là ignorés par les expertises légitimes. Avec l'autorecupero, des ménages et personnes seules, disposant de faibles revenus, souvent victimes d'expulsion, retrouvent un logement décent dans Rome, sur la base d'investissements financiers modiques (de 30 % à 50% en dessous des prix du marché).
A voir : Les coopératives d'habitants Sous la direction de Yann Maury
http://nl.bruylant.larciergroup.com/titres/125635_0_0/les-cooperatives-d-habitants.html
- Pubblicato: Martedì, 21 Febbraio 2017
- Tematiche principali trattate: Diritto alla Casa
- Paese/i di provenienza: Italy
- Metodologia di azione sociale usata dai protagonisti: -